1. Signification du sacrement
De même que l’eau pour le baptême ou l’huile pour la confirmation sont les signes visibles de l’action de Dieu et de sa grâce, de même selon saint Paul (Eph 5/23-32) l’union des époux chrétien est le signe visible d’une réalité spirituelle l’union du Christ et de l’Église. Le sacrement de mariage est le signe visible de l’action de Dieu qui d’une part réalise un lien sacré entre les époux et d’autre part leur donne sa grâce pour vivre leur union conjugale.

Le sacrement du mariage confère aux époux chrétiens des grâces spéciales qui leur permettront d’accomplir leur vocation, les grâces nécessaires pour vivre saintement et pour bien élever leurs enfants. Il donne aux époux la grâce de s’aimer de l’amour dont le Christ a aimé son Église. Il y a donc deux réalités dans le sacrement du mariage : le lien du mariage et les grâces du mariage.
2. Institution du sacrement
C’est Dieu qui a institué le mariage et c’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui en fait un Sacrement. On ne trouve pas, dans l’Écriture Sainte, de textes relatant l’institution elle-même du sacrement de mariage par Jésus. Mais cette institution du sacrement se déduit de l’attitude que Jésus a eue envers le mariage, et des précisions qu’il a données à son sujet : Après avoir dit les paroles que nous avons rapportées ci-dessus, Jésus déclara : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ! » (Mt 19/6). Ce n’est qu’au XIII° siècle que le sacrement de mariage a été inscrit officiellement dans la liste des sept sacrements.
3. Ministre du sacrement
Dans la liturgie du rite latin ce sont les époux eux-mêmes qui sont les ministres du sacrement de mariage et celui-ci est réalisé au moment où les époux échangent leurs consentements mutuels en présence d’un prêtre ou d’un diacre. Cette présence du prêtre ou du diacre est nécessaire pour la validité du sacrement car le ministre reçoit les consentements exprimés par les époux et vérifie que la forme canonique du mariage est bien respectée.
Les registres de mariage où les époux, les témoins et le ministre signent sont là pour officialiser l’acte de mariage et, donc, lui donner une valeur juridique au regard du droit canon qui, pour les catholiques, codifie le domaine religieux.
Si la forme canonique n’est pas respectée (pas de ministre, pas de registre), qui est la forme en « temps de paix », il y aura tout de même un lien établi entre les nouveaux époux.
Dans la liturgie catholique de rite oriental, on considère que c’est le prêtre qui est le ministre de ce sacrement.
4. Engagement du mariage ?
Le mariage est un engagement pris devant Dieu. Ses caractéristiques sont : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité. Ces différents points de l’engagement sont nécessaires pour la validité du sacrement.
Chacun des fiancés doit être pleinement libre au moment de son engagement.
Ils promettent fidélité à leur conjoint, et cette promesse est source de confiance réciproque.
Ils s’engagent pour toute leur vie, car le mariage crée un lien sacré entre les époux.
Ils acceptent d’être ouverts à la vie et d’accueillir avec amour les enfants qu’ils mettront au monde.
5. Le mariage et les enfants
Le mariage n’est pas tant la consécration d’un sentiment que l’acte fondateur d’une famille. On se marie pour avoir des enfants et s’occuper d’eux, On se marie pour fonder une famille. Les mariés sont conscients du rôle des enfants dans le couple.
6. Que devient le sacrement du mariage après la mort de l’un des époux ?
Quoique cela déçoive certains couples qui voudraient que le mariage soit éternel, le sacrement de mariage est pour la vie terrestre. Si l’un meurt, l’autre peut se remarier. On s’engage pour toute la vie du couple. Jésus en effet a dit « À la résurrection, on ne prend ni femme, ni mari, on est comme les anges dans le ciel » (Mt 22/30). De même le sacrement de l’ordination est pour la vie terrestre
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