Saint-Jean-Baptiste

Données historiques 

Auby : paroisse établie en 1808. Diocèse de Metz en 1808, puis de Namur en 1823. Doyenné de Bertrix en 1837. Secteur de Bertrix en 1979. Commune de Cugnon, puis Auby en 1899 (devenue Auby sur Semois dans la suite) et de Bertrix en 1977.

Eglise St-Jean-Baptiste : rebâtie en 1823-1833 sur un terrain de fabrique. Construction d’une sacristie (A.R. 18.01.1938). Presbytère : rebâti en 1860-1862 par la commune, qui l’a désaffecté en 1972. Chanoine José GENNART, Diocèse de Namur Paroisse et édifices du culte 1808-1979, p. 159.

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Le site du diocèse de Namur parle de l’église d’Auby !

Après 11 ans d’attente !

L’église d’Auby-sur-Semois s’offre un intérieur flambant neuf

Pour rénover une église classée au patrimoine, cela peut prendre du temps… beaucoup de temps. Pour l’église Saint-Jean-Baptiste d’Auby-sur-Semois, il aura fallu attendre pas moins de 11 ans : 10 ans pour que le dossier de rénovation aboutisse, et un an de travaux, de Pâques 2010 à Pâques 2011, pour redonner à l’intérieur de l’église le coup de fraîcheur et la luminosité qui lui manquaient jusque-là. Tout a été refait : de la peinture des murs et des statues, jusqu’aux vitraux qui ont été réparés et nettoyés, en passant par l’électricité ou la sono. Autant dire que les paroissiens d’Auby sont aujourd’hui heureux du résultat. Si une première inauguration a déjà eu lieu il y a quelques semaines en présence des autorités communales et de l’entrepreneur, un autre événement est programmé le 18 septembre prochain à 9h30 : une messe présidée par Mgr Remy Vancottem durant laquelle l’église sera bénie.

A.S.

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La grotte de saint Remacle à Cugnon (ou à Auby ?)

Lisez le bel article que l’abbé Fabian Mathot a consacré à une balade qu’il a faite dans notre belle région, et des rencontres qu’il y a faites :

La grotte de saint Remacle à Cugnon

Cachée dans les bois, la grotte de saint Remacle à Cugnon récompensera celles et ceux qui feront l’effort de partir à sa recherche. Rassurez-vous, rien de bien compliqué ! Seulement une belle balade en forêt avant de découvrir ce lieu. Sur le chemin, je me suis arrêté pour contempler une belle vue sur la région environnante et j’ai rencontré un groupe important de buses, ces rapaces si familiers à nos régions.

Avant de descendre vers le village de Cugnon, rue de la Chapelle, une plaque indique sur la droite la direction de la grotte. Parquez votre voiture à proximité de l’embranchement et continuez à pied sur ce chemin peu carrossable. Restez sur le chemin principal qui monte et descend à travers bois. Au bout de quelques centaines de mètres, à proximité d’un banc, suivez les pancartes qui indiquent la direction de la grotte adossée à flanc de colline.

À l’époque mérovingienne, Sigebert III, roi d’Austrasie, fit don de la terre de Cugnon pour que saint Remacle, fondateur de l’abbaye de Solignac en France, y construise un monastère. « Nous voulons, stipule la charte de donation de 644, à l’exemple de nos ancêtres, faire acte de largesse par l’érection d’un monastère régulier dans notre forêt d’Ardenne, en l’honneur de notre patron, de Pierre, de Paul, de Jean et des autres martyrs, en un lieu nommé Cugnon, que la Semois entoure comme une ceinture. Avec l’aide du Christ, nous y établissons Remacle en qualité d’abbé pour qu’il fasse observer la règle et les recommandations des anciens Pères ».

L’existence de l’abbaye reste discutée, le saint ayant peut-être préféré installer des moines à Stavelot et Malmedy. D’autres émettent la possibilité que la fondation eut lieu dans le village voisin de Conques où subsistent les anciens bâtiments d’un prieuré ayant appartenu par la suite à l’abbaye d’Orval. Quoi qu’il en soit, selon la tradition locale, saint Remacle vécut un temps en ermite à Cugnon, avec son âne, dans la grotte qui porte son nom. La grotte est un ensemble d’anfractuosités taillées dans le schiste. Dans celle qui sert d’oratoire, à gauche de l’autel, une ouverture dans la paroi rocheuse domine de près de cent mètres le vallon et les eaux de la Semois qui s’écoulent silencieusement au fond. Une autre aurait servi d’étable à l’âne du saint qui, chaque jour, se rendait jusqu’aux premières maisons d’Auby pour y chercher quelques vivres pour son maître et lui.

Le loup

Un jour, Satan travesti en loup sauta à la gorge de l’âne et l’étouffa. Mais le saint, se servant de son rosaire comme d’un lasso, attrapa le loup et le chargea des paniers de l’âne. Et à partir de ce jour, le loup dut s’en aller avec collier et harnachement quérir docilement le pain, le fromage et les fruits qui composaient l’ordinaire du grand saint. Au début, les habitants du pays s’étonnèrent de le rencontrer, mais en prirent l’habitude. On raconte que, Satan étant devenu ainsi prisonnier du saint, le monde en devint meilleur : plus de menteurs ou de voleurs. Au point que le garde-champêtre dut abandonner son métier pour devenir sabotier. Hélas, les ficelles de chanvre qui liaient l’un à l’autre les grains du rosaire finirent par s’user et rompre. Une nuit, le loup, libéré de son collier, s’échappa… et le monde redevint ce qu’il était.

Je vous propose de vous arrêter quelques instants pour laisser une courte prière monter de votre cœur : « ‘Seigneur, peu importe ce que je traverse chaque jour, comble mon cœur de ta paix. Je ne veux pas que mon cœur soit agité parce que j’ai confiance en toi ». Le site de la grotte fut restauré en 1936 et on scella alors dans la roche une plaque rappelant que, dans son enfance, le roi Albert I^er était conduit ici par sa mère, la comtesse de Flandre, pour honorer saint Remacle.

Que faire à proximité ?

À proximité de Cugnon se trouve l’ancien cimetière de Mortehan, composé de stèles funéraires en schiste du pays, datant des XVII^ème et XVIII^ème siècle. Il est un exemple rare de cimetière de type « marin » car naturellement délimité par l’eau de la Semois. À l’ombre de frênes âgés, se dressent de guingois des tombes joliment sculptées.

À une vingtaine de kilomètres, visitez le parc animalier de Rochehaut et sa brasserie artisanale. Le parc héberge une quarantaine d’espèces animales : animaux de la ferme, gibiers des forêts et races plus exotiques et originales qui vivent en semi-liberté dans un site exceptionnel de 40 hectares. Comptez 1h15 de visite avec 5 départs par jour en petit train. Une plaine de jeu en bois et une fermette sont également accessibles aux clients du restaurant-brasserie, avec ânes, moutons, cochons et vaches Dahomey. Ces dernières apprécient particulièrement les caresses.